La rame Standard
Historique
En 1901, les premiers trains électriques qui ont circulé en banlieue ouest de l’Ile de France étaient immatriculés dans les séries Z1100 et Z1200.
Les rames Standard des séries Z1300 à Z1500 ont assuré le service commercial voyageur à partir de 1924. Elles étaient configurées en unités multiples de deux, trois ou quatre rames ; chaque rame étant constituée d’une automotrice et d’une remorque attelées entre elles et indissociables en exploitation.
Le courant électrique de 750 volts continus, prélevé sur un rail latéral par un frotteur glissant, alimentait les deux bogies moteurs de 500 kW de la motrice et permettait à la rame de se déplacer à la vitesse maximum autorisée de 80 km/h.
L’automotrice de 57 T, comportait à l’avant une cabine de conduite, un compartiment fourgon, un compartiment de 1ère classe suivi d’un de seconde classe. La remorque disposait d’un compartiment unique de 2ème classe avec à son extrémité arrière une petite cabine de conduite utilisée pour la marche en réversibilité.
Les rhéostats de la motrice de la Z1300 nécessitant une batterie d’aérateurs sur la toiture, ainsi que la disposition du compartiment de 1ère classe en remorque n’ont pas été retenus dans les séries suivantes. D’autres évolutions ont été apportées, comme le remplacement de la baie de la face arrière de la remorque par un panneau borgne.
La réforme commença dès 1972. Le 24 septembre 1977 fut le dernier jour de circulation de ces rames sur la ligne Paris Saint Lazare-Versailles Rive Droite, suivi de leur retrait définitif de la ligne Paris Invalides-Versailles Rive Gauche le 1er octobre 1978 ; le 6 janvier 1985, celui des lignes Auteuil-Pont Cardinet et par la suite celui de Puteaux-Issy Plaine le 27 novembre 1985.
Une rame Standard, de série Z1500 non restaurée, est préservée à la Cité du Train à Mulhouse.
La rame STANDARD du MCCR
C’est à l’occasion de la réalisation d’une maquette de village demandée par la ville de Viroflay que l’idée s’est imposée de prendre pour sujet les édifices emblématiques de la ville. Parmi ceux–ci, l’ancienne gare de Viroflay Rive-Gauche accueille la maquette d’une rame Standard le long de ses quais.
La réalisation de cette rame à l’échelle 1/87° a été précédée par une phase de recherche de documentation, d’étude et d’établissement des plans à l’échelle HO.
Une première maquette prototype, réalisée en plasticard Evergreen, a permis de valider les plans sur ordinateur et de les numériser.
Les faces latérales et frontales sont fraisées dans du contre-plaqué par une machine à commande numérique, et assemblées sur un châssis de voiture DEV Jouef adapté. Les portières sont issues de voitures Romilly Jouef et les toits sont taillés dans un bloc de mousse de polyuréthane.
Les bogies de la remorque sont des bogies Y2, ceux de la motrice sont, à l’arrière un Romilly modifié, et à l’avant un bogie moteur Tenshodo de chez Micro-Modèles.
Trois couches d’enduit ABE sont passées au pinceau, les peintures Interfer et Humbol avec un aérographe.
Le détaillage a consisté à mettre en place le vitrage, les mains montoires, les marchepieds, les conduites d’air, l’essuie-glace et le sifflet ; l’attelage à éclipse Boirault est sculpté dans du plasticard et les tampons sont en tôle d’acier soudé. Les nervures des toits sont représentées par du fil à coudre collé encadrant les aérateurs torpilles.
Un éclairage permanent est assuré dans les voitures par une bande de LED CMS blanc chaud et la signalisation par mini LED pour le phare et le feu rouge de la rame.
La finition a consisté à peindre en jaune le bandeau des faces frontales ainsi que la marque du compartiment de 1ère classe ; les bas de caisse et les bogies sont patinés par une légère couche de terre à décor, et après les derniers réglages, la rame est envoyée sur le réseau pour son rodage.
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Jean-Claude Lancelot & Jean-François Becker