Dimanche 24 avril 2005, Le MCCR a organisé sa première course aux pylônes …
On joue avec des machines rapides. Il FAUT qu’elles soient montées soigneusement avec des commandes parfaitement adaptées
Et bien voilà, nous y sommes.
Avec Vincent nous sommes au terrain à Cressely et nous attendons les participants, tous les participants.
En fait, nous avons organisé la journée de façon très tranquille, pas de risque de ce coté là. Seuls les copains du club ont été prévenus et quelques amis en touriste , pour tenir un chrono ou pour aider à la mécanique.
Frédéric est là avec nous et première mission : montage des poteaux. Je prépare mes feuilles d’engagement et les feuilles de série.
Le temps est couvert, très couvert, nous passerons notre journée à tourner la tête dans tous les sens en guettant les nuages, les gros et gris, ceux qui font peur.
Frédéric nous montre son joli Triffik tout neuf et qui n’a jamais volé. Discutage de coup, tout à l’air correct à part une commande de profondeur qui ne revient pas au neutre. La profondeur est dure et la tête de servo est pleine de jeu.
Après une dernière vérification du centrage et des débattements, à la demande de Frédéric, Vincent finit par accepter de lui faire faire son premier vol.
Au retour, commentaires :
« C’était sur : pilotage dynamique avec correction permanente à la profondeur en plus il faut revoir le réglages des servos d’aileron, je suis à fond de trim et il tire à droite en permanence ».
Et conclusion sèche : « Pas moyen d’enrouler les poteaux avec ce trognon ».
Pour les servos d’aileron pas de problème avec la radio programmable, par contre pour la commande de profondeur, c’est le retour à l’atelier obligatoire : un servo à changer et revoir la gaine qui est mal positionnée et provoque du dur.
Avec Vincent, nous chauffons nos accus.
Au fait, nous vous confirmons : en tant que batteries de propulsion le NiMh a besoin d’être réchauffé avant de donner tout son potentiel. La semaine dernière sur Aéroforum il y a eu encore une grosse discussion sur l’utilisation d’accus NiMh en aéromodélisme. De toute façon, il faut toujours recharger le NiMh AVANT de voler et quand il fait froid, ils perdent de leur puissance c’est sur. Ensuite, il ne faut pas confondre accus de réception et de propulsion. Pour la propulsion, quand on demande 25A à un accu de 1100mAh, il faut des GP ou des SMT triés/boostés et juste avant le vol une petite mise en température par un dernier petit coup de chargeur remet en place la chimie et favorise les gros débits.
Vincent fait une série avec son Triffik jaune. Au bout de 4 tours : le moteur s’arrête net. Confirmation qu’après réparation légère dans la semaine, il est bien mort avec un bobinage en court circuit.
Je lance le mien, et comme d’habitude, je n’arrive pas à me concentrer et faire 10 tours de suite proprement. Bon, ça viendra bien un jour !
Déjeuner en plein air et sous la pluie… On attend toujours les volontaires.
Après manger, Frédéric met en batterie sa Bullitt. Elle est motorisée avec un 25 et le réservoir fuit comme une passoire. Changement des durits et c’est parti.
Le moteur est correctement équipé de son échappement mais la structure de cette aile volante résonne. C’est un missile qui évolue dans le ciel avec un bruit d’enfer et en plus la forêt fait écran et renvoie le bruit de l’ensemble : impressionnant.
Par contre son engin fait des tours en passant au dessus de Chateaufort, Saclay et de St Rémy, c’est pas avec son piège qu’il va nous faire un temps le Frédéric !
Tiens, voilà Bernard avec son écurie de trainers et 3D voltigeurs. « Non,non, Bernard, la piste est réservé aux racers aujourd’hui ». Il n’en fallait pas plus pour le faire démarrer…
Heureusement, c’était une blague et on laissera voler les quelques gars qui ont eu le courage de mettre le nez dehors.
Vincent se rabat sur son Triffik blanc. Celui là est équipé d’un Speed 480. Il a mis un BB avec l’option Race, mais ça reste toujours un trainer qui fait des ronds tranquillement.
Je ressors le mien et je joue la durée à mi-gaz en passant des tonneaux. En volant, je bavarde avec Vincent de la couleur des pâquerettes cette année et ça ne loupe pas, totalement déconcentré, j’accroche un bout d’aile à l’atterrissage : et crac, direction l’atelier.
A, ben maintenant, c’est le Sylvain qui arrive, tranquille, il est 5 heures de l’après-midi et en plus il vient avec son hélico. Il a laissé ses bêtes de course à la maison, le faux frère !
A 5h30, gros nuage tout noir dans l’axe : Pliage de poteaux, « Salut les copains, on se revoie la semaine prochaine » et dans la foulée grosse averse orageuse.
Cette journée, dans des conditions météo limites apporte ou confirme quand même quelques éléments :
- La motivation d’une course (pseudo) renforce la bonne volonté. Nous sommes trois à nous être poussé dehors malgré un ciel et une météo pas du tout encourageant.
- On joue avec des machines rapides. Il FAUT qu’elles soient montées soigneusement avec des commandes parfaitement adaptées : Courses bien réglées, sans dur et sans jeu.
- Faire 10 tours régulièrement à toute vitesse autour de 2 poteaux n’est pas un jeu aussi évident qu’il n’y paraît. Il faut y être préparé et s’être entraîné.
Prochain rendez-vous : Dimanche 15 mai.
Toujours pour s’amuser, mais là, j’essaierai de faire venir quelques copains spécialistes des clubs environnants, ça va chauffer !
Bernard Laplanche