D’Angers au GPPA
Le GPPA (Groupement pour la Préservation du Patrimoine Aéronautique) situé à Angers Marcé accueille tous les ans dans son musée, pour le week end de Pâques, un concours maquette ouvert à tous modélistes. Les vols n’étant pas obligés, c’est peut être l’opportunité de participer à cette rencontre qui se veut avant tout conviviale et ainsi faire évaluer son modèle.
LE MUSEE
Lorsqu’on arrive au musée situé sur le parking de l’aéroport d’Angers/Marcé, la première chose qui interpelle, c’est la petitesse du bâtiment. Mais ne vous y trompez pas, le contenant est bien rempli.
A peine franchi le hall d’entrée, le regard ne sait plus où se poser. Imaginez des avions grandeur exposés partout, des planeurs suspendus au plafond, certains en état de vol, d’autres en restauration structure apparente et toujours cette possibilité de s’approcher très près, voire même de monter à bord pour certains. Autant dire que si vous avez décidé de construire une maquette de l’un des aéronefs présents, l’appareil photo va crépiter.
DOCUMENTATION
Pour construire, il faut aussi des plans. Rien de plus facile, il suffit de prendre rendez vous avec le maitre des lieux, Christian Ravel (qui est déjà une encyclopédie à lui tout seul) Responsable du Centre de Documentation, et il peut vous fournir la liasse complète de plans sur le modèle choisi ou plus simplement un CD avec les principales caractéristiques et détails amplement suffisants à la réalisation de votre projet. Plus de 3000 références sont disponibles, le choix est vaste, c’est bien le diable si vous ne trouvez pas votre bonheur. Un travail titanesque a été réalisé par Alban Dury pour informatiser toute cette documentation et la mettre à disposition des modélistes et des restaurateurs d’avion grandeur. Car ici, les modélistes sont traités avec autant d’égard que les gens de la grande aviation. |
LA RESERVE
Pour restaurer les avions, il faut de la matière. Un hangar situé à quelques dizaines de mètres du musée renferme un nombre incroyable de pièces détachées, ailes, empennages, verrières et autres accessoires en tout genre, bien rangés au sol ou en hauteur sur des étagères. Lors de notre visite, un Texan T6 était en restauration et un AVIA 152A, planeur des débuts de l’aviation était remis en état (reconstruit ?) et prêt à prendre son envol. Car le musée, ce n’est pas seulement exposer, c’est aussi faire revivre le patrimoine culturel aéronautique.
ATELIER MENUISERIE
Dans l’enceinte même du musée, un atelier menuiserie est consacré à la remise en état des structures malmenées par le temps. Une équipe de bénévoles, retraités, ainsi que des handicapés physiques œuvrent à ce travail de fourmis. Une aile entière de Bobcat (petit bimoteur) posée sur des tréteaux est en réparation. Pour ce faire, rien de particulier, quelques machines outils pour le travail du bois que l’on trouve dans tout atelier de menuiserie, mais surtout un immense savoir faire et beaucoup de passion. Et du temps, car cela prend quelques années.
CONCOURS MAQUETTES
Ce concours est un peu particulier, en ce sens qu’il n’y a pas d’épreuve en vol comptant pour la cotation. Trois prix sont décernés : 1° le prix du public, 2° le prix du GPPA, récompensant la plus belle réalisation de l’un des avions exposé au musée et enfin le prix de Pâques, puisqu’il faut bien un troisième. Et c’est tout. Simple n’est ce pas ? Dès notre arrivée, nous sommes pris en charge par Alban et son assistante Lætitia pour une inscription d’usage et retirer nos tickets repas. Ensuite vous prenez une place, au choix celle qui vous convient entre les avions grandeur et vous installez votre modèle en essayant de le mettre en valeur pour le public. Et c’est tout. C’est aussi l’occasion de retrouver des amis, de nouer des contacts, de répondre aux questions du public, et naturellement de visiter de fond en comble le musée ou de prendre des photos sans aucune restriction. Pas de rencontre sans repas bien sûr. On se retrouve autour de plateaux repas bien garnis. Le temps passe en agréable compagnie ou chacun y va de ses souvenirs et anecdotes sur un passé riche en évènements.
LES VOLS
Si le samedi fut déplorable côté météo, (averses à répétition, vent violent) le dimanche matin le ciel est clair et le vent bien que présent a fortement baissé en intensité. La séance de vols va donc avoir lieu comme prévue. Le musée ne possède pas de terrain d’aéromodélisme à demeure et c’est tout naturellement vers le club vélivole grandeur dont les infrastructures sont situées à l’une des extrémités de l’aéroport, que les organisateurs se sont tournés. L’aéro club met à notre disposition le hangar planeurs et sa piste en herbe bien tondue. Aucune difficulté pour se poser, l’espace est parfaitement dégagé et les gros modèles peuvent y évoluer sans risque. Comme je l’ai déjà dit, cette séance de vol est facultative, mais pourquoi s’en priver. Le vent un peut fort et pas toujours bien dans l’axe va gêner quelque peu nos évolutions mais il n’y aura pas de casse, preuve d’un bon niveau de pilotage des concurrents. Les planeurs, du plus petit au plus gros, 5 mètres d’envergure pour une masse de 15Kg, étaient emmenés sans faiblir par un Piper Pawnee sur vitaminé. Un ou deux vols maxi sont possibles car nous sommes nombreux et le temps imparti assez restreint n’en permet pas davantage.
EPILOGUE
Le dimanche après midi sera un copié collé du samedi, avec toutefois un public plus nombreux que la veille et avide de questions sur nos modèles. Peut être de futurs modélistes ? C’est cela aussi le GPPA, susciter des vocations. Ce week end se termine par une remise de prix fort sympathique autour d’un pot de l’amitié et d’un petit discours des organisateurs, très satisfaits et admiratifs de la qualité du travail effectué par les modélistes.
Ont été nominés :
- prix du GPPA : André Gaborit avec une Fauvel AV22
- prix du public : Gérard Bon avec son Stemme
- prix de Pâques : Jean Luc Mechelaer avec un Caudron Aiglon
Bravo à ces 3 là, mais les autres n’ont pas démérité pour autant. Cette édition 2010 ne peut se terminer sans remercier François Blondeau, le Président du GPPA et toute son équipe pour l’accueil chaleureux, l’organisation et le dévouement dont ils font preuve à notre égard tout au long de ces 2 jours. Pardonnez moi de ne pas tous les citer par crainte d’en oublier, mais sachez qu’ils ont toute mon estime.
Voici un concours bien spécifique, sans prise de tête avec en prime la possibilité de découvrir une autre facette de notre loisir. Alors pourquoi s’en priver ? Si vous n’avez rien de prévu pour Pâques 2011, n’hésitez pas à vous inscrire, vous ne le regretterez pas …
Michel Malabat